Les notices nécrologiques

Avril 2013

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Jean-Baptiste de La Salle désire que le souvenir des Frères défunts soit conservé pour l'édification des vivants. Dans les récréations qui suivent les repas, "les Frères s'entretiendront [...] de ce qu'ont fait paraître, de pieux et d'édifiant dans la Société, les Frères qui sont morts." (Recueil)

Très peu de souvenirs nous sont parvenus des Frères décédés avant la Révolution.

"Relations mortuaires"

réimprimées par le Frère Philippe, Supérieur général (1838-1874)

  • "Nous avons cru qu'il serait pour vous aussi utile qu'agréable, nos très chers Frères, de voir réunies dans quelques volumes les notices biographiques de nos bien aimés Frères défunts".

Ce sont des Relations mortuaires, éditées par la Maison-Mère, 27 rue Oudinot (Paris 7e), de format 10 x 17, qu'annonce en 1855 le Frère Philippe.

Les 4 premiers volumes reproduisent les textes déjà parus entre 1822 et 1863. à partir de 1864, les textes relatifs aux Frères décédés forment des Circulaires à part qui commencent avec le n° 306. On y voit apparaître l'internationalisation de l'Institut.

"Notices nécrologiques trimestrielles"

sous l'impulsion du Frère Irlide, Supérieur général (1875-1884)

Le tome 24Consignes pour les Notices nécrologiques trimestrielles (NNT)  :

« Signaler les principales vertus du défunt et ses efforts pour améliorer son caractère, bien dater les faits importants ; n'accorder des éloges qu'à ce qui le mérite, ce qui entre dans l'objet de notre mission ; transmettre ces renseignements aussitôt après le décès, pour les publier au début du trimestre suivant. » (Frère Irlide en 1878)

En 1878 (n° 390), nous avons des Notices nécrologiques trimestrielles (NNT), titre inchangé pendant 85 ans, avec cependant de subtiles modifications.

L'incidence de la loi Combes du 7 juillet 1904

  • Le tome n° 502 est suivi du n° 1 (1er trim. 1903), sans explication.
  • Le n° 10 (1er trim. 1905) est édité à Paris, Maison-Mère : l'Institut est supprimé par décret, la Maison-Mère est expulsée de la rue Oudinot et s'installe en Belgique (Lembecq-lez-Hal) mais le Secrétariat général reste à Paris.
  • Le n° 15 (2e trim. 1906), donne enfin l'adresse : Paris, 78, rue de Sèvres.

Des Frères se sont "sécularisés" pour continuer l'enseignement chrétien, renonçant extérieurement à leur appartenance de l'Institut : situation très dure. En 1914, le gouvernement français renonce aux poursuites prévues pour reconstitution de congrégation dissoute.

Vers 1925, la situation des "sécularisés" se normalise.

Les Frères morts "sécularisés" avant 1925 ne figurent donc pas dans les NNT : leurs confrères ont parfois rédigé pour eux des notices manuscrites dont certaines nous sont parvenues.

L'incidence des Guerres mondiales et de la Guerre civile espagnole

Avec la guerre de 1914 et les difficultés qui en résultent pour un Institut international, bien des notices sont retardées, d'autres ne verront pas le jour.

Les "Notices nécrologiques des Frères des écoles chrétiennes d'Espagne mis à mort pour la foi   1936-1939" (nos 180-182) s'insèrent dans les publications de 1940.

Nous aurons aussi, en 1951, le n° 201 : "Notices retardées (1941-1946) ".

Ce qu'on trouve dans les notices nécrologiques

La page de titres des notics trimestrielles

Dans chaque livraison, jusqu'en 1963, les Frères sont classés selon leurs vœux : perpétuels, triennaux, annuels ou novices employés (cette dernière catégorie disparaît en 1920 car le Code de droit canonique a interdit aux religieux de rester sans vœux). Dans chaque catégorie, c'est l'ordre de la date de décès qui est suivi.

  • Le nom civil, en plus du nom religieux, ne figure qu'à partir du n° 235 (2e trimestre 1952).
  • Pour la naissance, le diocèse est précisé, ainsi que la commune, mais la date manque jusqu'en 1964 (la base de données des Frères permet d'y remédier).
  • Lieu et date du décès sont indiqués ; l'âge du défunt aussi avec ses années de vie religieuse et de profession, sauf pour les novices employés.

L'esquisse biographique dépend des notes envoyées au rédacteur : l'on trouve souvent l'évocation de ses derniers instants et de sa personnalité religieuse. Parfois rien n'est dit sur la famille du Frère, ou sur les premières années d'enseignement. Par contre, il y a des notices richement documentées, d'un grand intérêt sur une forme originale d'éducation (mission au loin, prisonniers, sourds-muets…), ou sur des familles qui ont donné 3, 4 ou 5 Frères à l'Institut.

Début d'une notice

Notices nécrologiques publiées à Rome

où se trouve la Maison-Mère depuis 1936

Avec le n° 242 (1er trim. 1954), le lieu de publication devient : 
"Maison Saint-Jean-Baptiste de la Salle,
476 Via Aurelia ROME"

Des rayonnages de notices

À la fin de la même année, le n° 354 des
"Circulaires instructives et administratives"
s'intitule "Notices Lasalliennes".

Le texte est écrit par le Frère chargé de la rédaction des NNT qui explique pourquoi le Centre de l'Institut dépense des millions pour publier en français le souvenir de ses morts (plus de 20 000 morts).

C'est avec le n° 287 (4e trim. 1963) que se clôt la série des "Notices Nécrologiques Trimestrielles".

"In Memoriam"

In memoriamUne nouvelle formule est élaborée : format 17 x 24, une double page habituellement par Frère (photo, curriculum vitae et une brève biographie), un numéro par an sous le titre "IN MEMORIAM Notices lasalliennes".

Quatre numéros seulement paraîtront, malgré l'effort pour tenir compte d'une enquête sur les publications : le tome "4 Année 1967" paraît en 1970. C'est la fin de la publication de notices nécrologiques pour tout l'Institut.

À partir des défunts de 1968, chaque région de l'Institut publiera, pour son propre compte, les notices qui lui reviennent.

Notices des Frères de France

Elles sont dactylographiées annuellement de 1968 à 1988, sous le titre Nos Défunts, format A 4.

Ensuite, ce seront les "Notices District de France et Divers", avec une numérotation des tomes en chiffres romains.

Le manque de rédacteurs n'a pas permis de rédiger une notice pour chacun des Frères décédés ; parfois une biographie est publiée avec retard, mais on est loin du compte. Dommage que le vécu de certains Frères tombe dans l'oubli.
Les Archives lasalliennes de Lyon n'ont pas les Notices éditées par les autres pays.

Supérieurs généraux, Assistants et Conseillers généraux décédés font encore l'objet d'une "Circulaire" de Rome qui permet de continuer à avoir une esquisse biographique de quelques Frères étrangers de premier plan.

Frère Alain Houry

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