Ces grands repères historiques concernent la période couverte par les documents des Archives lasalliennes.
à gauche : l'histoire de l'Institut
à droite, les événements concernant l'enseignement, en France ou dans d'autres pays
à la mort de Jean-Baptiste de La Salle, l'Institut n'a pas d'existence légale, ni civile, ni religieuse. Les évêques le reconnaissent de fait par son travail apprécié d'éducation et d'instruction.
Bulle d'approbation par le pape Benoît XIII ;
celle-ci est enregistrée au Parlement de Rouen le 12 mai 1725.
C'est la reconnaissance religieuse de l'Institut.
Période d'expansion de la scolarisation et avec elle, expansion des communautés et de la formation des novices.
Période de stabilisation dans un monde qui change. évolution des idées pédagogiques, de la vie chrétienne et des mentalités.
La vie des Frères n'est pas facile par elle-même et aussi en conséquence des oppositions rencontrées.
Période de consolidation avec le F. Supérieur Agathon.
Les difficultés s'estompent. L'Institut est reconnu partout. Les communautés resserrent leur unité et mettent en valeur l'héritage de Jean-Baptiste de La Salle.
C'est l'anéantissement. Frère Frumence, dans les communautés d'Italie, maintient vivant ce qui reste de l'Institut.
Lettres patentes accordées par Louis XV.
C'est la reconnaissance légale de l'Institut.
Louis XVI devient roi de France et de Navarre
l'époque de la Révolution
En 1790, la Constituante vote la Constitution civile du clergé.
Les Frères refusent généralement de prêter serment à cette Constitution.
Au cours de 1791 et 1792, des décisions sont prises en faveur d'une « instruction gratuite pour tous » (Plan de Condorcet).
La loi de suppression des congrégations est votée :
« Les congrégations laïques, telles que celle des
Frères de l'école chrétienne sont éteintes et supprimées à dater du jour de la publication du présent décret. »
(Dessins de la biographie de « Saint Jean-Baptiste de La Salle » par Armand Ravelet, édition de 1933)
Rétablissement de l'Institut et de son existence légale, à partir de Lyon, grâce au cardinal Fesch, oncle de Napoléon.
Le Frère Frumence revient d'Italie ; nommé comme « Vicaire général », il est reconnu comme Supérieur.
Des oeuvres scolaires, limitées à l'enseignement élémentaire, sont créées dans de nombreuses villes.
Le recrutement de membres de l'Institut recommence.
Après cette restauration vient une phase de progression des effectifs et donc des oeuvres avec une diversification des activités
des Frères. L'Institut se structure.
En Europe, c'est la période de conquête de la liberté d'enseignement.
Sous le Frère Philippe, Supérieur Général pendant 36 ans, développement rapide de l'Institut, en France et dans les pays voisins.
La croissance des effectifs et des oeuvres s'accompagne d'une formation des Frères plus forte.
En France, débat sur la gratuité de l'enseignement public.
Période de mutations.
Dans les années 1880 à 1890, les Frères qui étaient instituteurs communaux sont chassés des écoles publiques.
Ils créent de nombreuses « écoles libres ».
En 1888, béatification de Jean-Baptiste de La Salle suivie, en 1900, de sa canonisation.
l'enseignement est réorganisé :
l'Université impériale a en charge l'enseignement secondaire;
les écoles primaires sont laissées au soin des communes ou aux initiatives privées.
La loi Guizot est promulguée.
Elle organise l'enseignement élémentaire.
Toute commune de plus de 500 habitants doit entretenir une école et un (des) instituteur(s)
la loi Falloux complète la loi Guizot.
Elle laisse une grande place à l'enseignement confessionnel.
Elle oblige les communes de plus de 800 habitants à créer une école pour les filles.
(Pendant la guerre de 1870, de nombreux Frères deviennent infirmiers, brancardiers, et même fossoyeurs...)
Jules Ferry fait adopter le principe d'une école gratuite, laïque et obligatoire
pour tous les enfants de 6 à 13 ans.
L'enseignement public est laïcisé
La loi Goblet établit que « dans les écoles publiques l'enseignement est exclusivement
confié à un personnel laïque. ».
La mise en oeuvre de cette décision est obligatoire dans un délai
de 5 ans, donc avant octobre 1891.
Beaucoup de Frères quittent leurs écoles. Certains partent dans d'autres pays (Espagne, Belgique, Mexique, Colombie, Argentine, Canada, états-Unis, Moyen-Orient, Afrique du Nord...).
D'autres choisissent de se séculariser pour continuer leurs oeuvres, mais sans lien officiel avec la congrégation.
Bilan de la sécularisation : sur environ 10 500 Frères
Le 1er juillet 1914, les arrêtés de fermeture des dernières écoles sont promulgués. La déclaration de guerre en suspend l'application.
l'Institut, même sans existence légale, se réorganise en France.
Les écoles ne peuvent se maintenir que par la contribution des familles ou des dons. La situation économique est délicate.
Le nombre de Frères oscille autour de 4 000.
le nombre de Frères est stable en France. Mais il augmente dans de nombreuses parties du monde, dans les pays voisins d'Europe (Espagne, Belgique, Hollande, Italie...), en Europe centrale, en Amérique du Nord ou en Amérique latine, dans les pays alors « colonies »...
Après la seconde guerre mondiale, la situation économique des écoles est souvent très difficile.
la généralisation des contrats d'association avec l'État.
fondation de l'Association La Salle, comme association des Chefs d'établissement. Cette Association sera chargée de l'exercice de la Tutelle.
l'Institut est officiellement reconnu en France, comme association agréée par le Ministère de l'Intérieur.
Article 1 : « l'enseignement de tout ordre et de toute nature est interdit aux congrégations. »
Article 4 : « les congrégations seront dissoutes de plein droit par le fait de la fermeture de leur dernier établissement. »
Article 5 : « le liquidateur (...) sera chargé de dresser l'inventaire des biens des congrégations (...) en vue de précéder à la liquidation des biens et valeurs des congrégations dissoutes »...
Dans le monde, le nombre de Frères évolue de 12 000 à 14 500 environ.
Mais la période est également marquée par des persécutions :
* Au Mexique : vers 1935-1940, les Frères ne peuvent accueillir leurs élèves que dans des maisons particulières...
* En Espagne, 165 Frères ont été exécutés entre 1936 et 1939 ; 97 dans le seul District de Barcelone.
* En Allemagne et Autriche, les Frères sont contraints de fermer des écoles, certains obligés de s'exiler, d'autres condamnés au camp de concentration...
* Aux Philippines, 16 Frères du collège de Manille sont tués le 12 février 1945 par les soldats japonais...
près de 1 400 Frères sont mobilisés, 73 sont tués;
il y a eu 297 prisonniers...
« L'état proclame et respecte la liberté de l'enseignement et en garantit l'exercice aux établissements privés régulièrement ouverts. »
Les établissements privés passent un contrat avec l'état : contrat simple, contrat d'association...